PARTICIPACIÓN OTROS EVENTOS CIENTÍFICOS
“Construcción y explotación de corpus especializados.
La experiencia del IULA”
Dicha conferencia tuvo lugar el día 29 de noviembre y se hizo extensiva tanto a profesores como a alumnos de la Facultad de Letras de la UMU tanto de los diferentes Grados como Traducción e Interpretación, Estudios Franceses o Estudios Ingleses como a los alumnos de Máster.
Mercè Lorente Casafont Universitat Pompeu Fabra (Barcelona)
«Using corpus linguistics to examine the representation of Islam and Muslims in the UK press’Prof. Costas Gabrielatos (EdgeHill, UK)»
Dr. Costas Gabrielatos (Lancaster University)
“La inmigración y las construcciones lingüísticas jurídicas en España”
Dicha conferencia estaba destinada tanto al profesorado como al alumnado de la Facultad de Letras (Grados y Másteres) así como de la Facultad de Derecho.
Este acto fue difundido a través del siguiente enlace: http://www.elperiodicum.es/actualidad/de-la-inmigracion-a-la-actualizacion-linguistica-y-juridica-en-espana/. De la inmigración a la actualización lingüística y jurídica en España. 13 noviembre. Susana Fernández López.
De la inmigración a la actualización lingüística y jurídica en España
Dr. Mohamed El-Madkouri Maataoui (Universidad Complutense de Madrid)
Dicha conferencia fue presentada por Mercedes Eurrutia Cavero dentro del marco del Grupo de Investigación de Lingüística que dirige.
“Implicaciones socioculturales de usos léxicos y fraseológicos sobre inmigración (francés-español)”
Dra. Mercedes Eurrutia Cavero (Universidad de Murcia)
Dra. Dolores Thion Soriano-Mollá, Catedrática de la Université de Pau et des Pays de l´Adour. Conferencia: Georges Herelle, traductor de la novela realista en Francia. Hemiciclo de la Facultad de Letras de la Universidad de Murcia. 25 de mayo de 2018. Dicha conferencia iba dirigida a alumnos y profesores de Grado y de Máster.
CAFÉ LITERARIO (ALIANZA FRANCESA – UNIVERSIDAD DE MURCIA)
DÍA MUNDIAL DE LA POESÍA 21 DE MARZO DE 2019
Dentro del marco de las I Jornadas de cine francófono, coincidiendo con el Día Mundial de la Poesía, el 21 de marzo, celebramos un Recital poético relacionado con el tema de dichas Jornadas, «Migrants: à la recherche du ‘paradis'». Para ello, a través de la Asociación de Profesores de Francés de la Región de Murcia (APFRM), contactamos con profesores de francés de diferentes institutos de enseñanza secundaria de la región que participaron activamente en dicho evento. Los alumnos con ayuda de sus profesores seleccionaron poemas de autores francófonos, en francés, relacionados con el eje temático de dichas jornadas: la migración y la interculturalidad.
Durante el recital, celebrado en el Hemiciclo de la Facultad de Letras de la Universidad de Murcia se leyeron más de 50 poemas, no sólo de autores francófonos del mundo sino también de autoría propia, creados en su mayoría por los alumnos de 4º de Grado de Estudios Franceses. De modo alternativo, a veces, en binomio o tripletes teniendo como fondo música del mundo e imágenes en pantalla que incitaban a la reflexión, los estudiantes fueron recitando sus poemas.
El Recital poético celebrado en el Hemiciclo de la Facultad de Letras fue, pues, una ocasión incomparable para compartir sentimientos y emociones, un momento privilegiado para la convivencia entre estudiantes, profesores y asistentes a dicho acto, un momento emocionante e irrepetible.
1. L´homme de couleur, Léopold Sédar Senghor
VER POEMA
Quand je suis né, j’étais noir,
Quand j’ai grandi, j’étais noir,
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir.
Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris.
Alors, de nous deux,
Qui est l’homme de couleur ?
2. Poème pour les enfants des immigrés
VER POEMA
Tu as choisi la France comme terre d’espoir.
Naïve que tu es, tu pensais qu’en ces lieux
Où vécurent Schoelcher, Hugo et Montesquieu,
Tu trouverais enfin altruisme et tolérance.
Mais tu as découvert surtout l’indifférence,
Et parfois même pire, la haine et l’ostracisme,
Avec des règlements qui fleurent le racisme.
Moi qui suis né ici, où les hommes sont blancs,
Je sais que les aspects ne sont que faux-semblants.
Si le ciel est d’azur, l’apparence n’est qu’un leurre,
L’espace sidéral n’a aucune couleur.
Parfois ceux qui sont fiers d’avoir le teint blafard,
Ont une âme si noire qu’il faudrait bien des fards
Pour cacher la laideur de leurs pensées secrètes.
La couleur de la peau ne dit pas qui vous êtes.
Comme un chien que l’on jetterait par la portière,
On veut te reconduire par delà les frontières.
Qu’importent tes malheurs, qu’importent tes errances,
On applique les lois dans leur incohérence.
La France hospitalière oublie son héritage,
La générosité lui semble d’un autre âge.
Pourtant il est encore quelques hommes, quelques femmes
Qui refusent des actes qui leur paraissent infâmes.
L’espoir n’est donc pas mort, l’amitié est vivace,
Et la fraternité, une vertu tenace
La couleur de la peau ne dit pas qui vous êtes.
Comme un chien que l’on jetterait par la portière,
On veut te reconduire par delà les frontières.
Qu’importent tes malheurs, qu’importent tes errances,
On applique les lois dans leur incohérence.
La France hospitalière oublie son héritage,
La générosité lui semble d’un autre âge.
Pourtant il est encore quelques hommes, quelques femmes
Qui refusent des actes qui leur paraissent infâmes.
L’espoir n’est donc pas mort, l’amitié est vivace,
Et la fraternité, une vertu tenace.
3. Fraternité, M. L. Thomas (2009)
VER POEMA
Dans tout homme d’ici ou d’une autre couleur
Je rêve d’un ailleurs où les Fils de la Terre
Ne croiseraient jamais leur ombre dans la peur
Je rêve d’un ailleurs où les élans du coeur
Entraîneraient toujours les hommes à s’entraider
Je rêve d’un ailleurs éloigné du malheur
Où brille le soleil de la Fraternité
Je rêve d’un ailleurs qui éradiquerait
La misère et l’exil des lois de la Cité
Je rêve d’un ailleurs où la Fraternité
Serait le trait d’union de notre société
Je rêve d’un ailleurs où le pain de la Terre
Serait également aux humains partagés
Je rêve d’un ailleurs où nous serions tous frères
Où seraient dispensés l’espoir et l’amitié
Je rêve d’un ailleurs où la Fraternité
Serait la loi de tous et par tous adoptée
Je rêve d’un ailleurs où se rassembleraient
Tous ceux qui ont rêvé de son éternité
Je rêve d’un ailleurs sous des cieux moins austères
Qui n’exclurait jamais un fils de la Cité
Où l’homme ne voudrait se battre avec son frère
Pas plus qu’il ne viendrait à vouloir l’écraser
Je rêve d’un ailleurs qui exclurait la haine
Et mettrait l’injustice au ban de la Cité
Je rêve d’un ailleurs sans concurrence vaine
Avec des mains tendues servant l’humanité
Des Lumières, naquit pour nous cette utopie
Principe recueilli au front de nos cités
Qui rêva pour un temps d’un monde d’harmonie
Principe universel dans nos droits déclaré
Je rêve d’un ailleurs pour que cette utopie
Cimente les actions dans notre société
Et dissipe à jamais des hommes la folie
Car seuls les rêves fous guident l’humanité
Cet ailleurs c’est ici et pour demain peut-être
Qu’ensemble tous unis nous le célèbrerons
C’est la Fraternité qui réunit les êtres
Avec elle demain nous nous rassemblerons
4. Poème
(1º Bac)
VER POEMA
Porteur d’une joie d’être à partager
Avec tous les humains qui saignent
De leurs rêves lourds d’espoirs blessés
Je porte en moi les sucs de la terre
La danse de flamme du sang au coeur
Ma poitrine se gonfle du vent des astres
J’halète de la sève de tout ce qui vibre
Frémit palpite et vit au rythme des saisons
Je voudrais être celui qui vient
Un arc en ciel doux dans les tempêtes
Un magma de joie monte de mon ventre
Je t’ai retrouvée et te tresse dans mes bras
Tes yeux font chanter toutes les sources
La joie est là bruissant dans ton feuillage
Bourgeon tendre gorgé de résine vivante
Tu es en moi comme le noyau dans son fruit
Ma joie ne demeurera que si elle est tienne.
5. Les sans-papiers
(1º Bac)
VER POEMA
Ils sont venus de loin par amour pour la France
On leur avait vanté la douceur de ses blés
Une terre d’asile écartant la souffrance
Lèverait le malheur et calmerait leurs plaies
Ils sont venus de loin emplis d’une espérance
Ce rivage lointain seul les apaiserait
Au comble du bonheur ils ont vécu en France
Certains plusieurs années y ont bien travaillé
Ils rêvèrent ici à un autre destin
Les enfants pour leur part étaient scolarisés
Mais de nouvelles lois tranchèrent et mirent fin
A leurs rêves leur joie et à tous leurs projets
Les cartes de séjour ne sont plus accordées
C’est la faim c’est la traque et on doit se cacher
Les voilà menottés et bientôt enfermés
En camp de rétention où ils sont hébétés
Les enfants eux aussi ne sont pas épargnés
Et malgré leur jeune âge eux aussi prisonniers
Les charters au complet séparant les foyers
Les emmènent soudain là où ils n’ont plus pied
Et voilà l’inconnu et l’insécurité
Qui soudain les surprend aussitôt arrivés
Les demandeurs d’asile y sont bien déboutés
Dans leurs pays en guerre ils se voient ramenés
Ö toi l’exilé et toi le sans- papiers
Qui a fui la misère et bien d’autres ennuis
La mafia la guerre et puis la tyrannie
Quand je te vois ici tellement inquiété
Maltraité débouté menotté enfermé
En silence la nuit sans mot dire embarqué
Contre ta volonté violemment expulsé
Toi qui venais chercher un peu de liberté
Toi qui avais bien cru à notre humanité
Et quand je vois aussi ceux qui sont inquiétés
Pour t’avoir secouru et parfois hébergé
Pour avoir respecté la loi de charité
En ayant fait preuve de solidarité
J’ai honte pour la France et pour ses lois aveugles
Non ces lois ces actions ne sont pas de mon peuple
Car c’est la barbarie attachée au drapeau
Que j’aimais moi aussi cela dès mon berceau
Mais cette barbarie envers les démunis
Qui sans hésitation leur fait risquer la vie
Oui cette barbarie qui ne nous ressemble guère
Nous ici tous unis, nous peuple de la Terre
Nous ne l’acceptons pas car c’est notre trépas
Etranger sans-papiers moi je te tends les bras
6. Dit de la force et de l´amour, Paul Éluard
Ariadna Orenes Albadalejo (1º Bac)
VER POEMA
La vie toujours s’apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n’en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe
Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leur sens atrophiés n’y résisteront pas
J’entends le feu parler en riant de tiédeur
J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert
Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j’aime à jamais toi qui m’as inventé
Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d’être libre et je te continue.
7. Pauvres Etrangers
(1º Bac)
VER POEMA
Les lumières insolentes du Nord
ont tissé tes rêves d’or
et t’ont transpercé.
Un miroir sans teint
fait dériver sans fin
tes rêves éblouis
aux quatre coins du ciel et de la nuit.
Alors tu es parti.
Sans rien regretter,
tu as vendu ce que tu possédais,
dans ton lointain village,
pour un très long et dangereux voyage.
Tu as pris tes maigres économies
laissant tes amis, ton pays,
tes rythmes et tes coutumes,
pour t’enfoncer dans la brume.
Sur un frêle radeau,
vers quelque Eldorado,
tu t’es embarqué,
sans aucun papier,
ou avec quelque faux passeport,
en route pour d’autres ports,
croyant conquérir,
un meilleur avenir,
fuyant la misère,
un état autoritaire,
vers des pays prospères,
confiant ta vie,
et tes économies,
à des passeurs mécréants
souvent sombres brigands,
parfois humains et nobles,
souvent voleurs ignobles.
Tu as vogué sans trêve
pour un pays de rêve,
sur de frêles esquifs,
bien plutôt mort que vif,
mort de soif et de faim,
sur des flots noirs sans fin,
entassé sur des rangs,
sans faire un mouvement.
Toi, sombre clandestin
est-ce là ton destin?
Où es-tu aujourd’hui ?
Pleures-tu dans la nuit ?
L’égoïste passeur
qui t’avait fait si peur
t’a-t-il jeté aux flots,
sans même dire un mot,
en sacrifiant ta vie,
pour ne pas être pris ?
Ta barque submergée,
ta barque surpeuplée,
a-t-elle chaviré,
dans la mer agitée,
la mort au rendez-vous
de ton rêve un peu fou ?
Es-tu resté prostré,
ne pouvant plus bouger,
sans lanterne et sans bruit,
dans le creux de la nuit,
face aux grilles élevées,
entre le sud et le nord dressés,
pour t’empêcher de passer ?
Es-tu abandonné,
tout seul, écrasé,
allant de ville en ville,
dans un pays hostile,
ou devenu épave,
mendiant, les yeux caves,
blotti dans une cave ?
T’es-tu fait arrêter,
par ton passeur, livré,
demain rapatrié?
As-tu longtemps erré
dans les bois de Calais,
sans toit, sans lendemain,
ton vague espoir éteint ?
Es-tu arrivé au seuil
de ton pays d’accueil,
exploité, maltraité,
esclave déguisé ?
As-tu échoué,
privé de liberté,
sans condamnation
dans un camp de rétention,
où viennent mourir ce soir
tous tes plus beaux espoirs ?
As-tu trouvé le Paradis,
dans un nouveau pays,
un pays de nantis,
ô toi l’offensé,
es-tu récompensé
de ta sombre Odyssée ?
Pour quels lendemains
As-tu souffert en vain ?
Pour quels horizons
de terribles prisons,
as-tu sans détour troqué
ton infinie liberté,
as-tu bravé la mort
pour les pays du Nord ?
Fus-tu désespéré,
pour tant vouloir traverser ?
Pour un qui a la vie sauve,
combien ne vivront plus ?
Là où l’horreur se love,
combien se sont perdus ?
Dans l’individualiste Nord
sombrent les rêves d’or.
8. Liberté, Égalité, Fraternité, Jean Aicard
VER POEMA
Quand l’amour coulera dans le sang de nos coeurs ;
Debout sur les engins des haines et des guerres,
Quand vainqueurs et vaincus s’embrasseront, vainqueurs ;
Quand, reniant le trône, un roi dira : « J’abdique !
J’abdique les hauteurs… je dois régner d’en bas ! »
Quand on aura compris la sainte République,
Quand les peuples n’auront ni prêtres ni soldats !
Quand on ne verra plus sous les splendeurs célestes
Le théâtre forain, l’auberge aux toits branlants ;
Quand les forts et les grands n’auront plus sur leurs vestes
Les tatouages d’or des bouffons ambulants !
Quand l’homme bénira Dieu, créateur des mondes,
Ou dira : « Je ne puis monter jusqu’à la foi !
Ô Dieu qui t’es voilé de ténèbres profondes,
Laisse-moi seul ! je vais, sans plus songer à toi ! »
Quand les foules, bien haut par l’Esprit emportées,
Jetteront dans l’oubli l’inutile douleur,
Quand douteurs et croyants, et sublimes athées
Éclairciront les nuits de l’esprit par le coeur !
Quand la science et l’art par leurs portes divines
Montreront l’inconnu : la Vie ou le Néant !
Quand tous les coeurs auront dans toutes les poitrines
La régularité des flux de l’Océan !
Quand nous marcherons tous dans la même pensée,
Cherchant un seul but, même en des chemins divers ;
Quand vers ce but sera sans relâche fixée
Toute la volonté ferme de l’Univers !
Alors viendra la Paix, la grande Nourricière !
Alors plus de patrie ! un seul peuple de dieux !
L’Égalité luira vivante sur la terre !
La Liberté vivra splendide sous les cieux !
9. La fraternité, Annie Faivre
(2º Bac)
VER POEMA
Aussi vite que la vitesse de l’éclaire
Telle une mauvaise herbe, qui envahit le jardin
La solution, n’est pas dans le magasin du coin
Dans le passé, nous étions motivés pour travailler
Pour se soutenir, se respecter, et s’épauler
Nous nous entraidions, c’était la solidarité !
Aujourd’hui, certains sont devant leur télé toute la journée
Nous avons perdu nos rêves, nos motivations, nos priorités
Nous donnons des valeurs aux choses sans importance
Le vrai bonheur ne se trouve pas en superficialité
Mais dans l’amour fraternel de notre existence
Chacun en devient personnel et égoïste
Tout pour soi, pour montrer qu’on existe
Les difficultés dues à la conjoncture actuelle
Le manque de règle de vie personnelle
Le manque de foi en un père éternel
Tout ceci est comme une grosse étincelle
Prêt à bruler d’horreur, mais pas dans le ciel !
Nos différences ne sont pas supportables
Sortir du rang, c’est être coupable
Telle est la réalité de notre société
Où l’amour et la tolérance, ne sont plus d’actualité
Elle nous transforme en imbécile, aveugle d’impertinence
Des robots sans coeur, et sans conscience
Et par méfiance, nous en devenons agressifs
Avec ou sans raison, ou sans aucun motif
Nous vivons dans un monde plus qu’incertain
Sans moral, sans honneur, sans espoir de l’humain
Ce terrible constat, me fait craindre pour demain
10. La doctrine de l´amour. Fraternité, Germain Nouveau
VER POEMA
Aime-toi, comme l’air du ciel aime le vent.
Frère, poussant les boeufs dans les mottes de terre,
Aime-toi, comme aux champs la glèbe aime la terre.
Frère, qui fais le vin du sang des raisins d’or,
Aime-toi, comme un cep aime ses grappes d’or.
Frère, qui fais le pain, croûte dorée et mie,
Aime-toi, comme au four la croûte aime la mie.
Frère, qui fais l’habit, joyeux tisseur de drap,
Aime-toi, comme en lui la laine aime le drap.
Frère, dont le bateau fend l’azur vert des vagues,
Aime-toi, comme en mer les flots aiment les vagues.
Frère, joueur de luth, gai marieur de sons,
Aime-toi, comme on sent la corde aimer les sons.
Mais en Dieu, frère, sache aimer comme toi-même
Ton frère, et quel qu’il soit, qu’il soit comme toi-même.
11. Fraternité, Lione Droitecour
(2º Bac)
VER POEMA
Dans leur vol. Immobile, glisser sur le vent,
Les ailes largement ouvertes sur le monde,
Avec pour seul désir l’horizon éternel.
Au milieu des marées de la terre et du ciel,
Avancer sans regret, seconde après seconde,
L’âme préoccupée à s’éblouir du présent,
Seul en la multitude et serein sur les eaux.
Renaître chaque jour en l’aube, universel,
Illuminé d’amour autant que de lumière,
Baignant dans la beauté comme dans l’éphémère.
12. Fuyant misères et tanks, Gérald Prévot
VER POEMA
Voulant juste voir grandir leurs gosses loin de la misère
Voulant juste réaliser ce pourquoi ils sont nés : vivre
Ils ont traversé la mer au péril des flots, à la dérive…
Fliqués, tabassés, ghettoïsés, car nous ne voyons que menaces
Peurs médiatisées et politisées qu’ils ne prennent «notre place»…
Plutôt sauver les riches, plutôt sauver les banques
Que femmes, hommes, enfants, fuyant misère et tanks
Lavons nos cerveaux de Sarko, de Zemmour, Le Pen et TF1
Redevenons vivants et tendons nos mains à ces frères humains
Chaque parcelle de terre appartient à chacun
Migrants, peut-être le serons-nous demain…»
13. Demain, dès l’aube, Victor Hugo
VER POEMA
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
14. Une seule race
et Charifa Raissouni
VER POEMA
J’ai su de Molière et de Racine des mots sous mes cahiers
Là je viens sur les rues pavées, fier de dessiner avec ma plume
Les mots liberté et égalité qui en moi s’allument
Terres, déserts, mers et bateaux pour qu’enfin je voie Mme Bovary et Bel Ami
J’ai colorié Maupassant et admiré d’Ormesson, reviens. Le palmier t’attend
Une langue, des accents. Une seule race, qui s’attend.
15. Liberté de l’homme,
et Alba García Bas
VER POEMA
Les personnes pleurent
Les personnes ont peur
Les personnes s’oublient
Le monde n’est pas en paix
Le monde est en colère
Les armes tuent les personnes
Les armes tuent les esprits
Il y aura de l’espoir, mais ce sera difficile
Il y aura un monde meilleur, mais ce sera difficile.
16. Pour te revoir
et César Adrián Padilla
VER POEMA
Le monde se hait,
Le monde se détruit,
Tout le monde de la paix, fuit.
On mitraille,
On se fait du mal si souvent,
Aujourd’hui mon fils a un an.
Nous séparent les morts,
Nous unit le vent,
Nous sépare la haine,
Nous unit le temps.
Nous sépare la mort,
Mais je m’enracine à la vie,
Par refus de mourir,
Pour nous retrouver au même endroit,
Parfois,
Pour te revoir, toi
Mon petit Benoît,
Un monde jeune,
Un monde de tensions.
Tu marcheras sur les ruines,
De ce monde encore en construction.
17. Sommes-nous différents
et Hanane Farsanni
VER POEMA
Vous qui avez le même coeur que moi
Vous qui ressentez les mêmes injustices que moi
Nous vivons dans un pays libre,
Mais les oiseaux semblent plus libres que nous.
Des nationalités nous distinguent,
Des langues nous séparent,
Des religions nous classent.
Mais sommes-nous différents pour nos idées ?
Ou la différence réside-t-elle dans la couleur de notre peau ?
18. Ensemble
VER POEMA
Peu importe l’origine
L’important est ce que tu imagines.
Aujourd’hui, le français est une langue d’interaction
Qui nous donne de l’émotion
Nous sommes un pays uni par la francophonie.
Brises les barrières,
Briser les préjugés,
Restons unis dans notre paradis.
19. Où es-tu maman?
et Celia
VER POEMA
Ça fait mal de vivre sans toi
Où es-tu maman ?
Où es-tu en ce moment ?
Je pense à ton existence
Est-ce une pénitence ?
Mon seul espoir ?
Que je puisse te voir.
Comme une évidence,
Nous souffrons la distance.
À la recherche du paradis,
Nous retrouverons la vie.
20. Monde francophone
et Rosa María Pérez
VER POEMA
Le Sahara est notre désert,
Les bazars sont nos artères,
L’érable est notre fleur.
Monde francophone.
Les tribus sont nos familles,
Haïti sera notre île,
Le cèdre, notre brindille
Le paradis, notre ville.
Monde francophone
21. Te souviens-tu ?
et Soledad Cánovas
VER POEMA
Quelle déception !
Peu importe ta nationalité,
Si l’on parle de solidarité.
Si tu ne comprends pas ma pensée,
Tu ne comprends pas le passé.
Car avant nous étions frères,
Certes unis par les guerres.
Pourquoi ne changeons-nous pas la situation ?
Ne serait-ce pas la solution ?
22. Migrants
et Hajar
VER POEMA
Celui qui va dans un pays étranger,
Celui qui laisse derrière une famille,
En cherchant un autre foyer.
Est migrant
Celui qui arrive en terre inconnue,
Perdu et terrorisé,
Et qui finalement s’habitue.
Sont migrants
Ceux qui malgré tout,
Y croient plus que tout.
Intervención de los alumnos de 2º, 3º y 4º de GEF
23. E.S.P.O.I.R. F.R.A.N.C.O.P.H.O.N.E, Maher Derbal (TUNISIE)
VER POEMA
N ’en déplaise aux frontières qui séparent les êtres !
U nis par le français, cinq continents s’apprennent.
U n mot venant du coeur
N e cesse de vibrer
E t ses effets heureux
S e diffusent en l’éther
C omme Wind le COBRA
O ubliant son pinceau
O n ne sait que penser face à la toile sublime,
I l faut portant trancher
F aire des tons une rime
L es mots, comme les couleurs,
A spirent à être lus,
N aviguent en nos esprits,
G uident les pas de nos vies.
U ne phrase est toujours son de sorcellerie
E nfer ou paradis ? C’est elle qui choisit.
F açonner le monde en quatrains,
R assembler dans l’appel du poète,
A lerter sur l’injuste et l’horrible ,
N e lutter que par signes de paix,
C onvaincre sans haine ni violence !
A imé Césaire en prit son parti,
I ndigné d’or et de sagesse.
S enghor vécu en son ivresse
E t fit naître Francophonie.
J eunes du monde,
F orgez vos choix,
O ubliez les douleurs passées,
I nventez des lendemains heureux !
A vos pieds est l’avenir !
F aites usage du pouvoir des mots,
F ace à l’horreur osez un coeur chaleureux.
O ffrez votre langue en partage,
I nspirez le meilleur … pour éviter le pire !
24. Zone, Gui llaume Apollinaire (1913)
(GEF)
VER POEMA
Ils croient en Dieu ils prient les femmes allaitent les enfants
Ils emplissent de leur odeur le hall de la gare Saint-Lazare
Ils ont foi dans leur étoile comme les rois-mages
Ils espèrent gagner de l’argent dans l’Argentine
Et revenir dans leur pays après avoir fait fortune
Une famille transporte un édredon rouge comme vous transportez votre coeur
Cet édredon et nos rêves sont aussi irréels
Quelques-uns de ces émigrants restent ici et se logent
Rue des Rosiers ou rue des Ecouffes dans des bouges
Je les ai vu souvent le soir ils prennent l’air dans la rue
Et se déplacent rarement comme les pièces aux échecs
Il y a surtout des juifs leurs femmes portent perruque
Elles restent assises exsangues au fond des boutiques »
25. Étranges étrangers, Jacques Prévert (1955)
(GEF)
VER POEMA
hommes des pays lointains
cobayes des colonies
doux petits musiciens
soleils adolescents de la porte d’Italie
Boumians de la porte d’Italie
Apatrides d’Aubervilliers
Brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
embauchés débauchés
manoeuvres désoeuvrés
Polacks du Marais du Temple des Rosiers
Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
pêcheurs des Baléares ou bien du Finistère
rescapés de Franco
et déportés de France et de Navarre
pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
la liberté des autres
Esclaves noirs de Fréjus
tiraillés et parqués
au bord d’une petite mer
où peu vous vous baignez
Esclaves noirs de Fréjus
qui évoquez chaque soir
dans les locaux disciplinaires
avec une vieille boîte à cigares
et quelques bouts de fil de fer
tous les échos de vos villages
tous les oiseaux de vos forêts
et venez dans la capitale
que pour fêter au pas cadencé
la prise de la Bastille le quatorze Juillet
Enfants du Sénégal
dépatriés expatriés et naturalisés
Enfants indochinois
jongleurs aux innocents couteaux
qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
de jolis dragons d’or faits de papier plié
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
qui dormez aujourd’hui de retour au pays
le visage dans la terre
et des bombes incendiaires labourant vos rizières
On vous a renvoyé
la monnaie de vos papiers dorés
on vous a retourné
vos petits couteaux dans le dos
Étranges étrangers
Vous êtes de la ville
vous êtes de sa vie
même si mal en vivez
même si mourez.
26. Portugal em Paris, Manuel Alegre (1996)
(GEF)
VER POEMA
à travers la foule, j’ai vu mon pays.
Tel un profil
de sel
et d’avril.
Un pays pur, bleu, et prolétaire.
Anonyme, il passait. C’était le Portugal
qui passait parmi la foule et solitaire
dans les rues de Paris
J’ai vu ma patrie répandue
dans la gare d’Austerlitz. C’étaient des paniers
et des paniers sur le sol. Morceaux
de mon pays.
Lambeaux.
Bras.
Ma patrie dépouillée
dépouillée
déversée dans les rues de Paris.
Et le blé ?
Et la mer ?
Est-ce la terre qui t’a rejeté
ou quelqu’un qui a volé les fleurs d’avril ?
Seul parmi la foule j’ai marché avec toi
les yeux au loin, aussi loin que le blé et la mer.
E
Étions-nous cent, deux-cents, mille ?
Nous marchions. Bras et mains à louer
mon Portugal dans les rues de Paris. »
27. Exil, sable triste, Jean Métellus (2006)
VER POEMA
Vision brûlée, soleil fripé et folie fanée
S’entremêlent à la joie sanglée et aux fronces de l’impatience
Insomnie ressassée, coeur enlisé, sourire fermenté
Une angoisse obsédante rôde dans le chant lancinant d’un soir
Berce les bannis, maquille leur fatigue et ravive leur foi
Pendant qu’ils dansent sur un air venu d’Afrique et des Antilles
On entend comme un froissement de rires
Des railleries en rafales se répandent
Embrassant cette veillée plurielle
Nombre d’émigrés soudain ranimés
Leur rage enfuie, leur épée rengainée
Ont remis sur le métier leur ouvrage
Exil, sable triste
28. Passeport, Antoine Cassar
(GEF)
VER POEMA
ce passeport
pour tous les peuples,
avec un drapeau arc-en-ciel, et l’emblème d’une oie migratrice qui tourne autour du
globe,
avec toutes les langues que tu veux, officielles ou pas,
en bleu océan, rouge sang séché, ou noir charbon prêt à brûler, à toi de choisir,
amène-le où tu veux, le passage est sûr et grand ouvert, le portail sorti de ses gonds,
tu peux entrer et sortir sans crainte, personne ne te retient,
personne ne te double dans la queue, ni te renvoie en arrière, il n’y a pas d’attente,
personne ne te dit Ihre Papiere bitte, déclenchant la tachycardie avec la pâleur de son
index,
personne n’écarquille ni ne plisse les yeux en fonction du produit national brut par tête
de la nation que tu laisses derrière toi.
29. Mais je vis à Gaza, Mohammed Malaka (PALESTINE)
VER POEMA
Que ce tableau de Wind fait briller et danser.
J’aimerais ressentir l’amour et l’amitié
Que l’acte poétique fait vibrer dans les coeurs.
MAIS JE VIS A GAZA
J’aimerais me réjouir de la Francophonie
De son message d’espoir, de ses Etats amis.
J’aimerais croire l’ONU, outillée du français,
Capable d’inspirer l’amitié et la paix.
MAIS JE VIS A GAZA
Ces mots écrits de larmes, emportés par le vent
Passent au delà des armes vers d’autres continents
Où le même jeu absurde de pouvoir et d’argent
Créé d’affreux murs de haine et tue d’autres enfants
NOUS VIVONS TOUS À GAZA
30. Périple d’une langue, Mélika Golcem Ben Redjeb (QUÉBEC)
VER POEMA
Voyageant dans l’éther au-dessus des nuées
Et fixant sur les mers ses beaux yeux azurés
Emplis par les lueurs de tant de blonds rivages
Elle fut princesse à Vienne et sous sa noble égide,
Metternich, Talleyrand et le tsar Alexandre
Ouvrirent le grand bal des gracieuses sylphides
Faisant valser l’Europe aux bras des salamandres.
31. Rwanda ! Pour ne pas oublier !, Olivier Kaboneka (RWANDA)
VER POEMA
Ils ont violé son corps et mis fin à sa vie
Car elle n’était pour eux qu’un objet méprisable !
Elle s’appelait Judith elle était mon enfant
Souillant son innocence ils rirent de sa terreur
Laissèrent son corps brisé pourrir sur un sentier
La nuit elles accompagnent mes terrifiants cauchemars
Le jour elles envahissent mes pensées hasardeuses
Je ne suis que mémoire, pierre narrant le passé
Vieux monsieur oublié qu’on n’ose regarder
Moi aussi j’ai souffert la cruauté bestiale
Sadique et libérée des légions génocides.
Ils m’ont laissé pour mort
Sans pieds pour voyager, sans mains pour travailler
Le coeur froid d’agonie l’esprit fou de douleur
Chaque jour je veux mourir, enfin les retrouver !
Mais il me faut rester pour honorer leur nom
Elle s’appelait Stella, elle était mon épouse
Elle s’appelait Judith elle était mon enfant
32. Je n’est pas un autre, Samir Marzouki (TUNISIE)
VER POEMA
auprès d’une fontaine
de la dans de l’herbe qui plie
sous le vent, de l’eau qui coule
au fond de la vallée
Souviens-toi,
souviens-toi de la course folle
dans les plaines sèches, brûlées par la flamme
quand la forêt se pulvérise.
Souviens-toi de tes premiers jours d’école
de l’alphabet rebelle
de la suite de nombre des divisions multiples
dans la poussière malléable
Souviens-toi de la tendresse maternelle
des mains de ta mère modelant ton visage
les nerfs tendus par les rayons durs du soleil canicule
trésor sans prix, inégalable, mère.
33. Souvenir, Jean-Baptiste Mutubaruka (Rwanda)
VER POEMA
Que ce tableau de Wind fait briller et danser.
J’aimerais ressentir l’amour et l’amitié
Que l’acte poétique fait vibrer dans les coeurs.
MAIS JE VIS A GAZA
J’aimerais me réjouir de la Francophonie
De son message d’espoir, de ses Etats amis.
J’aimerais croire l’ONU, outillée du français,
Capable d’inspirer l’amitié et la paix.
MAIS JE VIS A GAZA
Ces mots écrits de larmes, emportés par le vent
Passent au delà des armes vers d’autres continents
Où le même jeu absurde de pouvoir et d’argent
Créé d’affreux murs de haine et tue d’autres enfants
NOUS VIVONS TOUS À GAZA
34. Le départ, Cezara Miclea (Roumanie)
VER POEMA
Pour ne plus voir son visage
Il a choisi d’y rester, quel lâche.
La boussole de l’âme lui a dit :
Les gens d’ici n’ont pas de tact
Il est évident qu’il y est de l’appât
Mais ils se cachent dans un rhizome
Et ils prétendent être bi-zone.
Pas de temps pour palabre
La passerelle l’a transporté serviable
Au pays de son coeur, autrefois jubilatoire
Pas du tout apprivoisé, méritoire.
Maintenant il voudrait s’attabler pour réfléchir,
À toi, à moi, aux gens qui veulent réussir.
35. Fraternité, Lugojan Victor (Roumanie)
VER POEMA
Regarde, tu es comme un enfant :
Avec caprices, malentendus…
Ni paix, ni clame je n’ai pas vu.
Corrige-toi, monde désorienté !
Orphelins souffrants sont désolés !
Peux-tu voir, peux-tu sentir ?
Bonheur je te demande ! Je veux sourire…
On veut réaliser la paix,
Nous voulons être libérés.
Irons-nous jusqu’au bout du monde :
Entends : on veut changer le fond !
36. Mon rêve familier, Tagore
VER POEMA
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas! Cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l’ignore.
Son nom? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
37. Un monde meilleur, Myriam Barry
VER POEMA
D’un monde en couleur
D’un monde plein d’espoir
D’un monde sans histoire
D’un monde au tout le monde s’aimerait pour l’éternité
Même si tout au fond de moi je pense
Même si pour moi c ‘est une évidence
Même si je sais qu’il n’existe pas
Même si je sais qu’on n’y arrivera pas
Je ne peux m’empêcher de rêver
Je ne peux arrêter d’y songer
Je le vois en face de moi
J’aimerais tellement l’approcher le toucher le caresser
Ce monde avec des couleurs
Ce monde plein de bonheur
Ce monde merveilleux
Ce monde meilleur
Qui peut-être pourra un jour …
38. Prière laïque, Erri de Luca
VER POEMA
et qui de ton sel embrasses
les limites de ton île et du monde,
que ton sel soit béni
que ton fond soit béni
accueille les embarcations bondées
sans route sur tes vagues,
les pêcheurs sortis de la nuit,
et leurs filets parmi les créatures,
qui retournent au matin avec leur pêche
de naufragés sauvés.
Notre mer qui n’es pas aux cieux,
à l’aube tu es couleur de blé
au crépuscule du raisin des vendanges
nous t’avons semée de noyés plus que
n’importe quel âge des tempêtes.
Notre mer qui n’es pas aux cieux,
tu es plus juste que la terre ferme
même à soulever des murs de vagues
que tu abats en tapis.
Garde les vies, les visites tombées
comme des feuilles sur une allée,
sois leur un automne,
une caresse, des bras, un baiser sur le front,
de père et mère avant de partir. »
39. Complainte, Mohammed Dib (2003)
VER POEMA
Pour l’exilé, Paris obscur c’est un enfer,
Quand le ciel gris et rose au-dessus de la Seine
Se repose en tremblant tout son coeur crie et saigne.
Quel étranger ici ne se sent pas chez lui ?
Mais ça vous prend ainsi dès que tombe la nuit.
Sa place, on ne l’a pas dans cette ville immense,
Croit-on ; c’est le mauvais rêve qui recommence.
Je n’y peux rien, cette heure aiguise ma folie ;
– Et comme un déporté qui maudit son châlit,
Paris, tout Paris qu’il est, je le vous au diable ;
Bonnes gens, pardonnez ma peine irrémédiable.
Marche encore pendant que le jour se meurt… Rue
Bonaparte puis quai Malaquais, et les grues
D’un chantier, Pont-des-arts, dressent d’inquiètes ombres,
Et le Louvre après dort d’un sommeil lourd et sombre.
Ils vont, les peupliers, narrant en frémissant
Tout bas on ne sait quel apologue au passant,
L’homme est mis à l’encan, grand-pitié de notre âge,
Les peupliers noirs vont, des voix plein le feuillage…
Place de la Concorde, oubli soudain de soi.
La scène est vide mais la lumière de soie,
A la fois rêve ardent et pensée essentielle,
Refait la paix en moi sous le chant nu du ciel.
40. Un monde meilleur
María Dolores Rubio Miras
VER POEMA
où la présence de l’autre nous manque tellement
qu’on espère sans cesse sa présence
Rêve à ce qui te fait plaisir
va où tu veux aller
sois où tu aimerais être
parce que tu as seulement une vie pour faire ce que tu veux
Que sur ton chemin tu trouves…
suffisamment de bonheur pour rester douce
suffisamment d’épreuves pour devenir force
suffisamment de peine pour rester humaine
suffisamment d’espoir pour être heureuse
Les personnes plus heureuses
n’ont pas nécessairement le meilleur de tout ;
simplement, elles exploitent au maximum
tout ce qui se trouve sur leur route
Le bonheur attend…
ceux qui pleurent, ceux qui souffrent,
ceux qui cherchent, ceux qui se dévouent,
ceux qui s’aiment…
parce que seules ces personnes peuvent apprécier l’importance de ces choses
qui laissent des traces dans la vie
Oublie le passé,
abandonne derrière toi tes erreurs et tes peines,
l’amour naît avec un sourire et grandit avec un baiser
Ce message est destiné à toutes les personnes qui signifient quelque chose pour moi
à celles qui ont marqué ma vie d’une façon ou d’une autre…
à celles qui m’ont fait sourire quand j’en avais le plus besoin…
à celles qui m’ont fait voir le bon côté des choses quand je voyais seulement le pire…
à toutes celles à qui je veux dire combien j’apprécie leurs amitiés
ou simplement… merci de m’avoir donné un aperçu d’un monde meilleur.
1) « Les racistes sont des gens qui se trompent de colère »
2) « Penser et agir par nous-mêmes et pour nous-mêmes, en Nègres…, accéder à la modernité
sans piétiner notre authenticité »
3) « Assimiler sans être assimilé »
4) « Sang ô sang noir de mes frères,
Vous tachez l´innocence de mes draps,
Vous êtes la sueur où baigne mon angoisse,
Vous êtes la souffrance qui enroue ma voix »
5) « J´ai rêvé d´un monde de soleil dans la fraternité de mes frères aux yeux bleus »
6) « Il suffit de nommer la chose pour qu´apparaisse le sens sous le signe »
7) « J´ai rêvé d´un monde de soleil dans la fraternité de mes frères aux yeux bleus »
8) « La poésie ne doit pas périr car alors, où serait l´espoir du Monde »
9) « Le tam-tam ni la voix ne rythment plus les gestes des saisons »
10) « Sans l´essor de l´esprit nous ne sommes rien. Et cette quête là qui élève l´homme audessus
de l’homme est la seule qui honore l´humanité ».
11) « Seul le rythme provoque le court-circuit poétique et transforme le cuivre en or, la parole
en verbe ».
12) « Il est bon d’avoir à soi quelque chose pour le donner. »
13) « Le bonheur d’avoir ou d’obtenir n’existe pas, seul celui de donner compte. »
14) « Une des qualités fondamentales pour vivre à deux c’est la générosité ».
15) « La générosité, c’est toujours le sacrifice de soi ; il en est l’essence. »
16) « La vraie générosité consiste à faire plaisir sans espérance de revanche. »
17) « C’est souvent l’amitié qui fait naître et qui nourrit et entretient les plus beaux
sentiments de générosité dont le coeur humain est capable. »
18) « La vraie générosité est celle que personne ne peut comprendre. Dès que la bonté rentre
dans le domaine de l’admirable, elle n’est plus de la bonté. »
19) « Lorsque les araignées s’unissent, elles peuvent ligoter un lion. »
20) « La diversité de la famille devrait être une cause d’amour et d’harmonie, comme c’est le
cas en musique, où nombre de notes différentes s’assemblent pour former un accord parfait. »
21) « Que l’amour fraternel demeure. N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains
d’accueillir des anges sans le savoir. »
22) « Les anciens avaient coutume de dire : si vous voyez un jeune homme grimper au ciel par
sa propre volonté, retenez-le par le pied et ramenez-le sur terre, parce que ce n’est tout
simplement pas bon pour lui. »
23) « Pour être grand, soit entier : n’exagère ou n’exclut rien de ce qui en toi. Sois entier en
tout. Mets tout ce que tu es dans la moindre chose que tu fais. Sois comme la pleine lune,
vivant là-haut et brillant de partout. »
24) « Ce n’est que lorsque tu boiras à la rivière du silence que tu chanteras vraiment. Que
lorsque tu auras atteint le sommet de la montagne que tu commenceras à grimper. »
25) « Plus nous laissons chaque voix chanter de son propre et véritable ton, plus riche sera la
diversité du chant de l’unisson. »
26) « La désunion des amis est l’espérance des ennemis. »
27) « Ce qui fait la force des animaux aquatiques, c’est l’eau ; ce qui fait la force des troupes
d’une citadelle, c’est la citadelle ; ce qui fait la force des rois, c’est leur armée ; et ce qui fait la
force d’une famille, c’est l’union. »
28) « La paix et l’union ont bâti toutes les villes. »
29) « On recueille une fois l’année les fruits de la terre, mais tous les jours ceux de l’amitié. »
30) « La fraternité des peuples, c’est la paix, c’est le respect de toutes les nationalités, c’est la
force désarmée par le droit. »
31) « La créativité et le génie ne peuvent s’épanouir que dans un milieu qui respecte
l’individualité et célèbre la diversité. »
32) « La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous
de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents. »
33) « Un jour l’amour a dit à l’amitié : Pourquoi existes-tu puisque je suis là ? L’amitié lui
répond : Pour amener un sourire là ou tu as laissé des larmes. »